Vous avez franchi le pas de participer à des compétitions de combat, et vous vous êtes rendus compte que vous perdez presque tous vos combats. Ceci est normal et tous les pilotes de combat en vol circulaire ont commencé de cette façon. Vous commencez à faire des combats complets sans vous « planter » à chaque combat et vous voulez progresser et essayer de gagner un peu plus régulièrement que par chance. La question qui se pose est : que faire pour améliorer mes chances de gagner un combat ? Il est évident que de nombreux facteurs entrent en jeu comme la préparation du matériel et sa mise au point, mais nous allons voir maintenant l'entraînement en vol solo. |
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l'aile est tenue de chaque côté du moteur |
Cet entraînement peut
être effectué lors du réglage des ailes mais pour
être efficace il vaut mieux le faire avec une aile bien réglée de façon à profiter au maximum de ces vols qui seront faits en solo. Le vol commence bien sûr par le décollage et nous allons en parler un peu plus que d'habitude car il est souvent négligé par le pilote de combat ainsi que par le mécanicien qui « lance » le modèle. Comme le nombre de mécaniciens purs est assez limité en combat, chaque pilote participe comme mécanicien pour un collègue ou concurrent ; aussi il vaut mieux connaître comment bien commencer le vol. Le mécanicien ne doit pas lancer le modèle mais il doit seulement l'accompagner ou seulement le lâcher lorsqu'il en a reçu l'ordre par son pilote. Le lâcher du modèle doit se faire à bout de bras, l'aile doit être cabrée de 10 à 20 degrés et vers l'extérieur du cercle. Les câbles doivent être tendus et le mécanicien a son rôle à jouer si le pilote ne tend pas assez les câbles. |
Voici le décollage vu du côté mécanicien, il reste celui du pilote. Le pilote ne doit pas rester « planté » pendant le décollage, son bras est tendu en direction du modèle et il doit assurer la tension des câbles sinon l'aile risque de ne pas rester longtemps en l'air. Sur le premier quart du cercle le pilote doit assurer un bon décollage en tenant sa poignée en position neutre et il doit être prêt et vif; faire de petites corrections du neutre pour maintenir son modèle légèrement en montée et il doit le stabiliser, par des commandes de petite amplitude, notez bien : petite amplitude, assez près du sol (2 ou 3 mètres). Dès que le pilote a le contrôle du modèle il doit se déplacer vers la gauche et vers l'arrière pour venir se placer dans le cercle. Tout ceci est beaucoup plus long à écrire qu'à effectuer, en général de l'ordre de la seconde ou moins. Le décollage d'un modèle bien réglé ne pose pas d'autres problèmes, mais il faut une bonne coordination des deux participants : mécanicien et pilote, à vous d'en effectuer un nombre suffisant pour que tout se passe bien et en sécurité. |
l'aile est tenue par la partie extérieure, c'est la solution la plus sûre. |
Maintenant que notre aile est en l'air, l'entraînement en figures d'un pilote de combat est assez rudimentaire. Il faut savoir exécuter sans difficulté : le looping droit, le looping inverse, la transition entre les deux et le vol dos. Un pilote de combat sera capable de faire un vol de 2 à 3 minutes sans faire plus de un tour complet en vol à plat, sauf pour le vol dos qu'il faut tenir stabilisé et en faisant passer le modèle où l'on veut sur 5 ou 6 tours. Dans la plupart des cas le bras du pilote est tendu et il doit légèrement précéder le modèle et la figure qui va être exécutée. Souvent les pilotes qui débutent en combat ont tendance à réaliser des figures assez ou trop vives en ne pilotant qu'avec le poignet, il faut savoir aussi piloter en souplesse et effectuer des figures de plus grand diamètre en pilotant avec l'articulation du coude ou le l'épaule, le pilotage au poignet n'intervenant que lorsqu'il est nécessaire. Donc ne pas oublier que la main et parfois l'ensemble du bras va réaliser la figure de l'aile à une plus petite échelle mais symétriquement et en avance sur le modèle. Il faut également savoir faire ces figures comme le huit horizontal sans déplacer le bras qui reste fixe par rapport au déplacement de l'aile et voir la différence sur le résultat de la figure. Lorsque le modèle est bien réglé et par vent assez faible, on doit pouvoir effectuer ces figures n'importe où dans la demi-sphère du vol. Lorsqu'on pratique cet entraînement solo il faut en profiter pour faire des essais sur une aile bien réglée. On va commencer par ajouter un poids de 5 à 6 grammes à l'extrémité de l'aile extérieure et voir le nouveau comportement de l'aile en figures. De même on pourra ajouter un poids d'environ 10 grammes à l'avant de l'aile et voir le nouveau comportement et ce que devient le pilotage lorsqu'on déplace la tige de commande sur le palonnier de profondeur d'un trou vers l'axe (ce qui augmente le débattement de la profondeur) et juger des correspondances entre le centrage et le débattement de la profondeur. Tous ces essais se feront sur des vols assez courts de 2 à 3 minutes et par vent faible. |
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La figure
test qui vous permet de dire si votre aile est bien réglée,
c'est le « looping en marchant ». La
figure est commencée avec vent favorable (sous le vent), elle consiste en 1 looping droit ½, suivi d'1 looping inverse½ et ainsi de suite sur tout un cercle complet. Le déplacement général du modèle se fait dans le sens des aiguilles d'une montre et assez lentement pour parler de loopings en marchant. On commence par des figures assez larges et assez hautes, puis on continue un deuxième cercle par des figures plus serrées et plus basses. Si votre modèle a un défaut vous ne pourrez pas faire un cercle complet sans que l'aile détende soit en looping droit soit en looping inverse, alors il faut s'arrêter, faire des figures plus larges et plus calmes pour terminer le vol et régler le modèle. |
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Un pilote qui aime le combat trouvera toujours le moyen de s'entraîner en solo pour améliorer son pilotage de base, et la précision du vol pour gagner ses combats. Il ne faut pas oublier que le combat se passe à deux dans le cercle et que les vols à deux apprennent beaucoup plus que les vols solo, mais ces vols ne seront vraiment profitables que si l'on est maître de son pilotage basique. |
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Bons vols en F2D. Reine et Claude BERNARD. |