Les compétitions
en France se déroulent surtout à la belle saison; il est
classique que les modélistes se réservent la saison dhiver
pour construire ou réparer le matériel, laspect pilotage
passant alors souvent au second plan. Néanmoins, il est important
de maintenir un bon niveau dentraînement pendant toute lannée
et de progresser régulièrement dans des conditions diverses.
. Habituellement, nous nous fixons comme conditions dentraînement les combinaisons de température et de vent suivantes: : 10°C, vent inférieur à10kt; 5°C, vent inférieur à 5kt et 0°C: vent voisin de 0kt. Ce choix visait à minimiser le wind chilling factor (effet de refroidissement dû au vent). Les conditions du 29 janvier étaient fort différentes de nos limites . La température sur le terrain dentraînement dOthis était de -4°C et le vent malheureusement navait pas suivi la prédiction météorologique car plutôt que dêtre faible, il était de lordre de 15 à 20 kt (de 28 km/hr à 36 km/hr) . Cependant, un magnifique ciel bleu nous incita à tenter lexpérience des démarrages par temps froid et de vols dans ces conditions. |
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Nous aurions pu laisser le moteur au chaud dans la voiture jusquau moment de son démarrage et remplir la tétine avec du carburant également conservé à 18°C. Mais nous avons préféré vraiment démarrer un moteur froid et donc procéder à une installation habituelle du matériel. Lhuile du moteur était franchement plus visqueuse et les premiers coups de doigtier pour lancer le moteur ne rencontraient pas la résistance franche et normale du moteur. De plus, lors des premiers essais, il savérait facile de passer de pas assez de carburant à trop de carburant et donc de noyer le moteur glacé. Lutilisation dune bougie neuve ainsi que le choix dun réglage du courant provenant de la batterie à une valeur bien intense a ensuite rendu les démarrages presque standards. Le choix dune hélice pour basses températures est une bonne option mais non indispensable; les performances de lensemble aile-moteur sont améliorées par la basse température (amélioration de la portance et de la traction). Lors de latterrissage sur la neige, des glaçons se formaient rapidement sur les pales de lhélice quil fallait bien essuyer ainsi que sur les bords dattaque et sur lintrados; pas question de redécoller avec une aile ainsi contaminée et à chaque fois un nettoyage rapide de laile sest imposé. On a même observé de la formation de glaçons entre les deux cables posés par terre doù la nécessité de bien les séparer et de les essuyer. |
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Lexpérience de ces vols (conditions bien connues par les Russes et les Canadiens) nous a rappelé que cest en fait plus le pilote que le matériel qui doit se préparer au vol par temps froid. Il est aussi utile d'apprendre à piloter avec des gants (fins mais chaudes) Outre un équipement vestimentaire adéquat , il est capital de prévoir un thermos rempli deau chaude pour se fabriquer à volonté des boissons chaudes et sucrées (je nai pas suggéré un Irish coffee). Lorganisme se porte nettement mieux lorsquon lui fournit de la chaleur et du combustible. Il faut aussi bouger beaucoup (cest vrai tant pour le pilote que pour le mécanicien) et surtout, ne pas sasseoir par terre sinon on sexpose à des déperditions de chaleur plus importantes. Après une bonne séance dentraînement par basse température,lorsque le matériel est bienasséché (penser éventuellement à talquer les cables) et rangé on peut envisager enfin une bonne raclette. |
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Quelques détails supplémentaires:
la batterie est réglée pour que le filament soit jaune au lieu d'orange. le moteur démarre mieux légèrement noyé. on laisse la batterie branchée un peu plus longtemps (5 secondes environ) pour que le moteur prenne son régime plus rapidement. |
Bons vols en hiver Reine et Claude BERNARD. |